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Quand on coupe la parole aux femmes : le phénomène « manterruption »

La « manterruption », une pratique chiffrée

Depuis l’invention du néologisme en 2015, journalistes, féministes, personnalités politiques, hommes et femmes de tout bord se saisissent du phénomène « manterruption ». La pratique s’est révélée à la face du monde avec l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, lors du premier débat télévisuel, qui aurait interrompu Hillary Clinton dans ses propos à 50 reprises quand elle-même lui aurait coupé la parole une dizaine de fois seulement. En France, Nathalie Kosciuszko Morizet, seule candidate de sexe féminin aux primaires de la droite, a été interrompue trois fois plus que ses adversaires durant le débat politique, essentiellement par deux journalistes de sexe masculin chargés d’animer l’événement et de poser les questions clés. Le média BuzzFeed s’est amusé à comptabiliser les interruptions de paroles et a relevé 27 coupures pour Nathalie Kosciuszko Morizet suivi de 12 coupures pour François Fillon, Nicolas Sarkozy, 11 pour Bruno Lemaire et Jean-Frédéric Poisson, 10 pour Jean François Copé et 9 pour Alain Juppé. Lecture associée Les femmes sous-représentées dans les Comités Exécutifs encore très masculins

En réunion, 75 % du temps de parole revient aux hommes

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